Une alimentation plus conviviale
D’après l’étude, les Français accordent une importance toute particulière à leurs repas, associés à la notion de plaisir, en particulier depuis les confinements. Ceux-ci représentent un moment de partage en famille et, lorsque c’est possible, entre amis. Ainsi, ils disposent d’un rythme bien défini et rares sont les familles qui sautent des repas. La notion de plaisir en mangeant passe essentiellement par le goût (pour 62 % des Français), mais aussi par la convivialité (48 %). De plus, 83 % des Français interrogés cuisinent ensemble et profitent donc d’un moment de partage supplémentaire à l’occasion des repas. Enfin, le plaisir et la convivialité ont également pris une place plus importante la semaine en raison des confinements et du télétravail.
Toutefois, ces moments de partage se voient diminués par l’utilisation des écrans et des applications de livraison. D’après l’étude, 88 % des Français ont déjà mangé récemment en regardant la télévision. Néanmoins, contrairement aux attentes et malgré les confinements, l’utilisation des applications n’a que très peu progressé. L’étude montre également une volonté de lutter contre le visionnage des écrans.
Un mode de consommation responsable
Les confinements ne semblent pas avoir eu de réels impacts sur les aspirations citoyennes des Français. La plupart poursuivent leurs efforts en s’orientant vers des produits bio, locaux et français. La nutrition conserve une place importante et on compte désormais 54 % de la population qui possède une application d’aide à la nutrition telle que Yuka ou Yazio. Le gaspillage fait également l’objet d’une surveillance plus accrue de la part des foyers avec une diminution des déchets. Enfin, le « fait-maison » prévu pour manger dans les bureaux et le « batch cooking », c’est-à-dire le fait de préparer les repas de la semaine le week-end, se démocratisent, marquant une volonté de se réapproprier son alimentation.
Des difficultés pour manger sainement
70 % des Français désirent manger sainement et de façon équilibrée. Cependant, près de la moitié des individus interrogés considèrent que les prix sont trop élevés pour manger comme ils souhaiteraient. En outre, la crise sanitaire est venue amplifier les préoccupations financières pour certains. Le manque de temps constitue le second frein pour une alimentation plus saine. Durant les confinements, les Français ont pu disposer de davantage de temps pour préparer des repas plus équilibrés. En revanche, l’augmentation des contraintes financières est venue amoindrir cette opportunité en les encourageant à se diriger vers des marques moins chères, qualitatives et éco-responsables.
Source : étude de Neslté et Ipsos, 24/11/2020.