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Le temps de sommeil en déclin ?

Ce n’est pas une fatalité

Le temps de sommeil en déclin ?

Le déclin du temps de sommeil est en effet préoccupant partout dans le monde ; la proportion de petits dormeurs, en dette de sommeil, ne cesse d’augmenter.

Les enquêtes du Baromètre de Santé Publique France sur le sommeil montrent que le temps de sommeil total des adultes dans une semaine passe pour la 1ère fois sous le seuil des 7 heures.

On constate que ce déclin est plus élevé dans la population française et que 35,9% des sujets dorment moins de 6 heures par nuit. Dormir ainsi peut être associé à un risque plus élevé d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiaques et d’accidents.

La vigilance dans la journée est réduite, également l’irritabilité augmente et peut perturber les relations personnelles et professionnelles.

Les causes du déclin de sommeil :

-Le temps de trajet : un déterminant fort du déclin du sommeil. Les départs tôt et les retours tardifs grignotent sur le temps de sommeil.
-Le temps passé face aux écrans : l’utilisation des smartphones, tablettes, TV à toute heure de la soirée et de la nuit perturbe la continuité et la durée du sommeil quotidien.
-Le bruit : il est le premier perturbateur du sommeil. En milieu riverain, il est dû à l’exposition aux bruits des avions et en ville, aux bruits des voitures et à la pollution lumineuse.
-Le travail de nuit : les travailleurs de nuit dorment une heure de moins que les travailleurs de jour.

Le sommeil comme l’alimentation et l’exercice physique, répond à la nécessité de sensibiliser et d’éduquer pour la santé.

Ce qui permet d’améliorer le sommeil :

Agir sur les comportements individuels :
-Soigner l’environnement de sa chambre est important : idéalement silencieuse, bien isolée du bruit et de la lumière. Avoir une literie de qualité est indispensable.
-Inciter à la sieste quand cela est possible : très simple et sans coût, faire une sieste entre 20 et 30 minutes a une efficacité sur la qualité de l’éveil.
-Etendre ses heures habituelles de sommeil : (et lorsque l’on ne souffre pas d’insomnie) permet de faire face à des périodes difficiles.
-Promouvoir l’activité physique : un exercice physique modéré et régulier améliore le sommeil lent profond et diminue les symptômes d’insomnie.

Il faut bien distinguer ce qui relève du comportement individuel et de la nécessaire modification de son environnement.

Agir sur les environnements :

-Faciliter chez les étudiants et les lycéens un début des cours plus tardif pour s’adapter au décalage de l’horloge biologique sans perdre trop de sommeil.
-Aménager des espaces de sieste dans les espaces publics, les entreprises…
-Favoriser en entreprise le télétravail lorsqu’il est possible…

Léger D & Bourdillon F. Éditorial. Le déclin du temps de sommeil en France n’est pas une fatalité. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(8-9):146-8. http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2019/8-9/2019_8-9_0.html

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