Un trouble préoccupant ?
Bien entendu, ces oublies ne relèvent que très rarement d’une dégénérescence neuronale. Certes, la maladie d’Alzheimer vient facilement à l’esprit, mais celle-ci doit s’accompagner d’au moins un autre trouble cognitif pour commencer à être envisagée : oublis marqués, problèmes d’orientation, difficultés à exécuter certains gestes bien connus…
La mémoire peut tout à fait jouer des tours sans que cela ne révèle une réelle défaillance portant à conséquence.
Pourquoi ces oublis ont-ils lieu ?
Plusieurs facteurs comme la fatigue, le stress, l’anxiété ou encore la dépression, le diabète et l’hypertension, vont rendre la mémoire plus fragile et moins fiable. La nicotine et l’alcool peuvent également nuire aux capacités mnémoniques.
Par ailleurs, il existe des périodes de vie particulière, telles que la ménopause où les changements hormonaux, qui peuvent impacter la mémoire. C’est un passage et là encore, pas d’inquiétude excessive ! Enfin, nombre d’oublis proviennent tout simplement d’un manque d’attention et de concentration, lesquelles sont deux vecteurs d’une bonne mémorisation. La motivation et l’intérêt permettent de mieux retenir une information. Sans eux, l’oubli d’un mot est bien normal.
Comment les éviter ?
De manière générale, une bonne hygiène de vie va améliorer sa mémoire : alimentation équilibrée, activité physique (marcher, jardiner) et des loisirs qui procurent du plaisir. Inutile par exemple de se forcer à faire des jeux de mémoire : l’effet serait décevant. D’autre part, favoriser un sommeil de qualité permettra de récupérer physiquement, psychiquement et intellectuellement.
Les cinq sens ont également un impact sur ce qui est retenu. En effet, l’enregistrement de toute information passe par le filtre de la mémoire sensorielle, à savoir auditive, visuelle, olfactive, gustative et kinesthésique. Ainsi, une odeur, un goût ou une musique suffit à évoquer tout un univers et des émotions qui surgissent sans s’annoncer.
Alors, pour entretenir sa mémoire et éviter ces « trous », il suffit d’être curieux, de varier les plaisirs et de favoriser ces cinq sens pour optimiser et même développer sa mémoire. Les neurosciences l’affirment : une bonne mémoire est possible à tout âge.
Un exercice simple
Afin de mieux prendre conscience de ces cinq sens, il existe un exercice simple :
S’installer dans un lieu familier, confortablement assis, fermer les yeux et porter son attention sur sa respiration. Une respiration calme, de plus en plus calme, en soufflant longuement, tranquillement. Laisser s’installer la détente, se souvenir d’un moment agréable vécu dans la journée ou les jours précédents : un moment plaisant pour les sens, comme une saveur, une musique, un doux soleil sur la peau… Laisser vivre en soi l’évocation de ces sensations et de ces émotions.
Source : Mutweb, 01/04/2021.