Des produits de beauté susceptibles de contenir des substances toxiques
L’auto-bronzant :Souvent utilisés tout au long de l’année ou au début du printemps pour avoir bonne mine, les produits auto-bronzants pourraient présenter des risques. En effet, la majorité d’entre eux contiennent de la dihydroxyacétone ou DHA, qui est la molécule colorant la peau lorsqu’elle entre en contact avec les acides aminés de l’épiderme. La DHA est soupçonnée d’effets nocifs sur la santé (son caractère cancérigène est l’objet de débat). D’autre part, elle ne protège pas la peau des UV et ne dispense donc pas de l’application de crème solaire. Les auto-bronzants peuvent aussi contenir du formaldéhyde qui est un ingrédient reconnu cancérigène par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Si l’on souhaite utiliser ce produit, il faudra préférer les contenants en tube plutôt que les présentations sous forme de spray pour limiter les risques d’inhaler de la DHA.
Les déodorants et les anti-transpirants :Les déodorants, et surtout les anti-transpirants, font actuellement l’objet de mises en garde à cause de leur teneur en sels d’aluminium comme le chlorhydrate d’aluminium par exemple. Cette substance pénètre dans l’organisme et est suspectée de favoriser le cancer du sein. Dans certains anti-transpirants, cette substance représente parfois 25 % du produit total ! Les déodorants et les anti-transpirants peuvent également contenir des parabènes qui sont, pour certains, des perturbateurs endocriniens, ainsi que du triclosan qui est utilisé pour ses propriétés antibactériennes. Le triclosan est soupçonné d’avoir des effets néfastes sur les fonctions musculaires et notamment sur le fonctionnement cardiaque. Il entrave également le bon fonctionnement de la glande thyroïde et est aussi suspecté de favoriser la résistance aux antibiotiques de certaines bactéries. Enfin, il est suspecté de favoriser la survenue de réactions allergiques, en particulier chez les enfants. Il est donc recommandé de limiter l’utilisation de ces produits et surtout de l’anti-transpirant qui entrave une fonction naturelle du corps humain qui est la régulation de la température corporelle par la sudation. L’absorption des composés contenus dans ce type de produit est facilitée lorsque la peau est lésée. Leur usage est donc plus particulièrement déconseillé après rasage ou épilation.
Les parfums :Les parfums contiennent de nombreux produits chimiques qui sont malheureusement fréquemment présents des listes d’ingrédients : perturbateurs endocriniens, produits allergisants, formaldéhyde… Les parfums sont d’autant plus néfastes qu’ils sont conditionnés en spray, car les gouttelettes en suspension peuvent être inhalées ou entrer en contact avec les yeux.
Les rouges à lèvres :Le principal problème des rouges à lèvres est qu’ils contiennent de faibles quantités de plomb. Cet ingrédient est retrouvé dans beaucoup de marques de rouges à lèvres. En 2011, la Food and Drug Administration (FDA) a ainsi testé 400 rouges à lèvres présents sur le marché en 2010 et propose une liste de ces produits classés par ordre de concentration en plomb. Il faut toutefois noter que le risque pour la santé est faible car les teneurs en plomb mesurées dans les rouges à lèvres (ou dans une moindre mesure les gloss) restent largement inférieures aux limites recommandées en Allemagne ou au Canada par exemple.
Le plomb est un neurotoxique puissant qui peut entraîner des troubles mentaux, des retards d’apprentissage, de langage et de comportement. Ce métal traverse facilement la barrière placentaire, ce qui le rend particulièrement dangereux pour les femmes enceintes. Il est responsable de saturnisme et est également suspecté d’être cancérigène.
Par mesure de précaution, il convient d’éviter les produits contenant les plus fortes concentrations en plomb et de limiter les retouches en cours de journée, surtout pour les femmes enceintes.
Les vernis à ongles : Dans certains vernis à ongles qui ne sont pas en conformité avec la réglementation, on trouve encore des phtalates, bien que certains d’entre eux soient interdits dans les cosmétiques depuis 2001 ainsi que du formaldéhyde à des concentrations supérieures aux 5 % autorisés depuis 1996. Certains d’entre eux peuvent même contenir du toluène qui est une substance suspectée d’être cancérigène. Les plus fortes concentrations en polluants se trouvent souvent dans les vernis bon marché, chez les destockeurs ou encore sur les marchés. Les phtalates et le formaldéhyde peuvent facilement traverser l’ongle et être absorbés par l’organisme, car l’ongle est un organe poreux au même titre que la peau. Ces substances étant très volatiles, elles sont, de plus, fréquemment inhalées lors de la pose. L’usage quotidien et au long cours de ces produits pourrait se révéler dangereux.
Les laques et les fixateurs pour cheveux :Certaines laques et fixateurs pour cheveux contiennent des phtalates et du PolyEthylene Glycol (PEG). Ce dernier est soupçonné de pouvoir contenir des substances irritantes et potentiellement cancérigènes.
Comment éviter les substances toxiques des produits cosmétiques ?
Décrypter les étiquettes : Pour repérer les ingrédients néfastes pour la santé, il faut s’armer de patience, et quelquefois d’une loupe, et détailler la liste d’ingrédients indiqués sur l’étiquette du produit. Certains sites Internet indépendants proposent des banques de données d’ingrédients contenus dans les produits cosmétiques et indiquent leurs effets sur la santé. Vous pouvez trouver une base de données de ce type sur le site Laveritesurlescosmetiques.com.
Privilégier les labels écologiques : Les labels français Cosmébio Bio et Eco. Le label Cosmébio Bio certifie qu’au minimum 95 % des végétaux utilisés et 10 % de l’ensemble des ingrédients sont issus de l’agriculture biologique. Le label Cosmébio Eco garantit qu’au minimum 50 % des ingrédients végétaux et 5 % de l’ensemble des ingrédients sont issus de l’Agriculture Biologique. De plus, ces deux labels apportent la garantie que les cosmétiques ainsi labellisés sont composés au minimum de 95 % d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle.
Le label allemand BDIH : Ce label est plus exigent que les labels Cosmébio. Les Cosmétiques doivent être formulés à partir de matières premières naturelles, issues du règne végétal ou minéral. Sont interdits : les colorants, les produits de la pétrochimie, les parfums de synthèse, l’irradiation, les tests sur animaux…
L’Eco label européen : Il distingue les produits ou les services plus respectueux de l’environnement. On le trouve seulement sur les savons, les shampoings et les après-shampoings. En plus de certifier le contenu, ces labels écologiques reposent sur une approche globale et prennent en compte le cycle de vie complet du produit, de l’extraction des matières premières, à la fabrication, la distribution, la gestion des déchets…
Le label « Four Free » : Pour les vernis à ongles, il existe le label « Four free » qui garantit l’absence des quatre substances les plus dangereuses que les vernis peuvent contenir : les phtalates, le formaldéhyde, le toluène et le camphre synthétique. Il faut savoir qu’il existe aussi des vernis à l’eau qui contiennent 85 % de substances naturelles.
Source : Mutualité et vous