L’endométriose est-elle toujours aussi difficile à diagnostiquer ?
Les questionnaires montrent qu’il se passe entre 7 et 10 ans avant le diagnostic et la prise en charge. C’est heureusement en train de changer. En janvier dernier, le président de la République a annoncé une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose. Son point fort est la mise en place de filières de soin, dans chaque région, pour pouvoir orienter et prendre en charge les personnes qui en ont besoin.
Désormais, il faut coordonner les choses car de nombreux médecins ne sont pas formés à l’endométriose et des radiologues ne savent pas encore la détecter.
Quel est l’impact de la maladie sur la vie scolaire ?
Dans 70 % des cas, l’endométriose est caractérisée par des douleurs très fortes. Dès l’adolescence, les jeunes filles ne peuvent pas aller au lycée pendant les règles. Dans les formes les plus sévères, c’est un handicap invisible.
A-t-elle aussi des conséquences dans la vie professionnelle ?
Bien sûr. La maladie provoque des absences plus ou moins prévisibles et avec une durée plus ou moins longue. Certaines femmes se font licencier car elles sont souvent absentes ou ne peuvent pas mener à bien leurs missions. Nous réalisons des sensibilisations en entreprise pour révéler l’impact de l’endométriose sur la vie professionnelle et suggérer des pistes pour maintenir la personne dans l’emploi.
Les traitements ont-ils progressé ?
Malheureusement on ne sait toujours pas guérir l’endométriose. Les traitements prennent en charge la douleur et évitent les règles afin de bloquer la potentielle évolution de la maladie.
Auteur : Violaine Chatal
Source : France Mutualité, Mars 2022