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Journée mondiale du diabète

L’essentiel

Le diabète est une maladie caractérisée par un taux de sucre (glucose) trop élevé dans le sang. Une telle élévation est due, dans des proportions variables, à une insuffisance de production d’insuline par le pancréas et à une insuffisance d’efficacité de cette insuline au niveau de l’organisme.

On sépare deux grands types de diabète :

  • le diabète de type 1, qui touche principalement les sujets jeunes,
  • et le diabète de type 2, qui apparait plus volontiers à la maturité.

Quels sont les facteurs de risque du diabète de type 2 et comment le dépiste-t-on ?

Le diabète de type 2 est souvent provoqué par un surpoids ou par une obésité, et donc par l’association d’un déséquilibre alimentaire et d’une activité physique insuffisante, sur un terrain prédisposé génétiquement (il ne faut pas confondre la prédisposition héréditaire, participant à la genèse du diabète, et la maladie génétique vraie, causant cette fois directement le diabète).

Cela veut dire que le diabète peut être prévenu chez les sujets à risque si l’on prévient le surpoids. Il est même possible d’induire une rémission d’un diabète (retour à une glycémie normale) par une perte de poids.

Il existe plusieurs facteurs de risque :

  • Le surpoids ou l’obésité, en particulier au niveau de l’abdomen ;
  • L’âge ;
  • La sédentarité ;
  • Une hypertension artérielle ;
  • L’hérédité.

L’élévation de la glycémie caractérisant le diabète est le plus souvent discrète, et l’hyperglycémie peut être présente pendant 10 ans sans que le patient présente des signes particuliers ; d’où l’importance du dépistage, en particulier chez les sujets à risque.

Un lecteur de la glycémie au doigt (= glycémie capillaire) donnera avec assez de précision la marque de la glycémie augmentée. Le dosage peut aussi être réalisé au laboratoire, à jeun.

Pour le diagnostic, le critère retenu est une glycémie à jeun mesurée en laboratoire supérieure à 1,26 g/l à deux reprises. Le taux d’hémoglobine glyquée (ou glycosylée) > 6 % complète le diagnostic.

La conjonction du diabète et de ses facteurs de risque confère au bout du compte un accroissement du risque cardiovasculaire. Par conséquent, la lutte contre ces facteurs de risque fait partie intégrante du traitement.

Quelles sont les complications du diabète de type 2 ?

Le diabète de type 2 est un facteur de risque de maladie cardiovasculaire. Il peut également être source de complications au niveau des organes riches en petits vaisseaux (l’œil et le rein) et encore au niveau des nerfs (neuropathie).

Maladie cardiovasculaire

Un taux élevé de glucose dans le sang facilite la coagulation du sang, ce qui augmente le risque d’obstruction de vaisseaux sanguins (thrombose) des gros vaisseaux (du cœur, du cerveau ou encore des pieds, avec le risque de gangrène dans ce dernier cas).

Rétinopathie

Le diabète, quand il est mal équilibré depuis plusieurs années, peut conduire à une atteinte de la rétine, voire de la vision elle-même.

Néphropathie

Deux éléments sont à surveiller : l’apparition d’albumine dans les urines, et l’altération de la fonction rénale (marquée par une réduction de la clairance de la créatinine, c’est-à-dire par une altération de la capacité du rein à éliminer les déchets).

Neuropathie

On peut voir à la fois une perte de sensibilité et des douleurs : les fibres nerveuses les plus longues sont touchées, ce qui explique que les pieds soient les plus touchés. Il est donc très important d’évaluer sa sensibilité au niveau des pieds.

Sensibilité aux infections

L’élévation chronique de la glycémie, quand le diabète est mal équilibré, rend le patient plus sensible aux infections. Ceci, joint à l’atteinte des gros vaisseaux (artérite), des petits vaisseaux, et à l’atteinte des nerfs, fait des pieds un foyer important de complication.

Une telle conjonction explique, en effet, qu’une lésion même minime au niveau du pied – une peau trop épaisse (hyperkératose) qui se fissure, une plaie en marchant sur un objet blessant mais sans douleur ressentie du fait de la perte de sensibilité, une blessure dans les auto-soins de pédicurie (un ongle mal taillé), etc. expose au risque de plaie chronique, voire de gangrène (« pied diabétique »).

La perte de sensibilité au niveau des pieds est donc à dépister systématiquement.

Quels sont les traitements du diabète de type 2 et à quels professionnels de santé doit-on s’adresser ?

Le traitement du diabète de type 2 repose sur des mesures dites hygiéno-diététiques, complétées si nécessaire par un traitement médicamenteux. C’est le médecin traitant, en accord si besoin avec un diabétologue, qui déterminera le traitement. Le traitement est donc souvent double dans ce cas, le traitement nutritionnel (alimentation et activité physique) et le traitement par médicaments sont tous les deux importants.

Avoir une alimentation variée et équilibrée

Le régime du patient diabétique est une alimentation variée et équilibrée avec quelques spécificités. Il faut éviter tous les aliments très sucrés (soda, patisserie, sucre) et très gras (fromage, charcuterie, huile animale). Il est important de manger à des horaires réguliers pour éviter les hypoglycémies ou au contraire un apport alimentaire excessif trop rapide faisant trop monter la glycémie.

Le sucre et les produits sucrés peuvent être consommés dans le cadre d’un repas en quantité limité, et de préférence à la fin. L’accent, est surtout à mettre sur les matières grasses, car elles sont transformées par le corps en sucre délétère pour le corps. Les graisses végétales sont en outre à préférer aux graisses animales pour assurer une protection cardiovasculaire.

Pratiquer régulièrement une activité physique

Une activité quotidienne, par exemple au moins 30 minutes de marche rapide, est en outre hautement recommandée. Cette activité, en effet, réduit efficacement l’hyperglycémie. Elle est efficace aussi contre l’ensemble des facteurs de risque cardiovasculaire.

Un traitement médicamenteux peut être mis en place, d’emblée ou secondairement, et ce selon deux options :

  • Des antidiabétiques oraux (sous forme donc de comprimés) ou;
  • Un traitement par insuline par stylo injecteur (voire par pompe).

Qui consulter ?

C’est le médecin traitant, en collaboration avec un diabétologue ou un diététicien, qui met en place la stratégie thérapeutique en accord avec le patient, et assure le suivi de l’efficacité du traitement.

Il est conseillé de consulter une fois par an le diabétologue pour faire le point sur l’évolution de la maladie, de ses éventuelles complications, et s’assurer enfin que le traitement soit à la fois efficace et bien toléré.

Le diététicien est peut accompagner la personne diabétique dans ses changements de comportement alimentaire en prenant en compte ses goûts, son mode de vie, son budget, et son environnement affectif et social.

Références

Sources

  • Fédération Française de Cardiologie. Diabète. Mai 2021

Rédaction

  • L’Equipe Offre Prévention de la Mutualité Française ;
  • Claire Allais, Médecin généraliste
  • Docteur Laurent Ducher, Cardiologue ;
  • Pr Jean-Daniel Lalau, Diabétologue, Professeur en Nutrition et Philosophe.

Source : mutualité & vous

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