Développer ce positif
D’après un récent sondage, 83 % des 65 ans et plus se déclarent heureux, profitant d’un âge où la liberté se réinvente chaque jour. Avoir le temps de s’adonner à des activités et voir ses proches, sont cités comme facteurs de bien-être.
Certes, les données économiques de chacun vont créer des différences de perception de cette tranche de vie. Toutefois, le simple maintien du lien social permettrait de vieillir sereinement : 15 millions de personnes de 60 ans et plus en France l’ont bien compris et sont très actives.
Liberté savourée, temps retrouvé, liens sociaux préservés : voilà une définition de la vieillesse heureuse !
Des disparités parmi les seniors…
À y regarder de plus près, il y aurait en fait trois périodes de vie avec des réalités très différentes :
-l’actif de 50 ans à 65 ans qui gère ses responsabilités et prépare « l’après » ;
-le jeune retraité de 65 ans qui doit réorganiser sa vie : période de recherche d’une forme de bien-être et d’harmonie ;
-et le « grand âge », après 75 ans, avec souvent des problématiques de santé et de perte d’autonomie.
En réalité, le distinguo réside surtout dans l’état de santé et des conditions de vie, tant il est vrai que tout semble plus aisé… jusqu’aux premiers soucis de santé. La maladie et la perte d’autonomie sont effectivement ressenties comme les véritables signes de la vieillesse.
Trop de médicaments !
Mais, face à la maladie, les médicaments semblent constituer le premier réflexe.
La Société française de gériatrie a effectivement révélé la trop grande médication des personnes âgées : les plus de 80 ans absorberaient en moyenne plus de 10 médicaments par jour sans justification médicale : un cocktail risqué ? Non, explosif si l’on ajoute les anxiolytiques pour 44 % d’entre eux et des antidépresseurs pour 22 % !
Un corps qui change…
Les somnifères font aussi partie de ces cocktails, comme l’indique la Haute Autorité de Santé : « Près d’un tiers des personnes de plus de 65 ans consomme des somnifères de manière chronique, et dans plus d’un cas sur deux, ces traitements ne seraient pas indiqués. »
Eh oui, le sommeil évolue avec l’âge : nuits plus courtes, réveils plus fréquents…
Autre source de préoccupation : la diminution des capacités auditives qui peuvent conduire à un lent isolement social. Facteur d’autant plus important que la prévention demeure difficile et que les chiffres parlent là encore : 15 % seulement des Français concernés par la presbyacousie sont appareillés.
Alors, comment agir et pouvoir dire « Heureux comme un nonagénaire » ?
Voici notre petit cocktail à adopter sans tarder :
-Découvrir de nouvelles manières de se divertir, de se soigner, d’agir au quotidien mais aussi de rompre l’isolement : allez à leur rencontre lors de la semaine bleue dédiée aux seniors du 05 au 11 octobre 2020. Nous vous rappellerons cette date.
-Entendre et accepter les changements du corps : comprendre son sommeil, préserver son énergie, prévenir la perte auditive et s’appareiller au plus tôt pour entretenir le lien social.
-Entretenir son équilibre afin d’éviter les chutes (1ère cause de mortalité chez les plus de 65 ans) : gymnastique adaptée, Tai Chi Chuan, sophrologie… peuvent vous y aider.
-Préserver sa mémoire avec des activités et des ateliers mémoire qui utilisent des techniques spécifiques.
-Et surtout positiver et préserver l’art de vivre le moment présent ; chaque instant recèle des possibles à réinvestir… et à déguster !