Pratiquer une activité physique faible à modérée et régulièrement est vivement recommandé et grâce à ses bénéfices, elle diminue de 25% la mortalité. Pour une activité physique intense, la mortalité diminue de 40 à 45% et est bénéfique sur la longévité chez les hommes plus spécifiquement. C’est ce que démontrent des études en mettant en relation la durée et l’intensité d’une activité physique et la baisse de mortalité totale dans la population générale.
Une activité physique impose des contraintes à notre organisme selon le niveau d’intensité pratiqué et notre objectif. Il y a une différence de contraintes entre le fait d’entretenir son capital santé et d’obtenir la meilleure performance pour une activité très intense.
Un entraînement intense et prolongé peut induire des modifications cardio-vasculaires cliniques qui sont regroupées sous le terme de cœur d’athlète. Il est difficile de distinguer ce qui est normal et physiologique permettant d’optimiser la performance sportive de ce qui est anormal voire pathologique.
Les athlètes pratiquant de l’endurance extrême liée au surentraînement peuvent avoir le syndrome de fatigue chronique dit l’intolérance à l’orthostatisme. Ils ne peuvent se tenir debout très longtemps et développent également des troubles du rythme d’autant plus pour les personnes de plus de 50 ans. L’endurance intense et répétitive peut provoquer des arythmies sévères à l’arrêt de l’entraînement après 45-50 ans.
Il est possible que les « vétérans sportifs de l’extrême » puissent développer une maladie cardiaque appelée cardiopathie de Phidippides, en mémoire au soldat de Marathon considéré comme le premier cas de mort subite liée à l’effort.
On recense cependant un très faible nombre de morts subites cardio-vasculaires dans les pelotons de sport extrêmes.
Toutes les études montrent une augmentation de la longévité des sportifs de haut niveau d’entraînement par rapport à la population générale. Une méta-analyse de 10 études (42807 athlètes dont 707 femmes) montre que l’espérance de vie des athlètes est augmentée de 4 ans par rapport à la population générale. De nombreuses études sur de grandes cohortes montrent que l’activité physique d’intensité faible à modérée est bénéfique en termes de mortalité chez les hommes et les femmes.
Il faut alors proposer et prescrire à chacun une activité physique adaptée à ses envies et à son capital santé dont l’âge est l’une des composantes principales.